La Mer (1)

La mer
Nous sommes tellemeant pressés que nous arrivons facilemeant à faire des erreurs. Faire attention, ce n’est pas la mer à boire. Ça fait que si vous vous préparez une tasse de café en même temps, ne faites pas comme moi. Ne négligez pas la page qui défile sans la corriger comme pour aller plus vite. Ce ne sera pas parfait. Mais si vous savez ce qui cloche, faites l’ajustemeant et l’enregistremeant nécessaires.

Je fais une promenade à la recherche de l’une des anges qui chantent dans l’harmonie du soir, et le ciel à l’ouest redessine sur nous dans nos prisons sans aucune compagne jusqu’à l’aube ses rouges couleurs astrales,… Si nos soupirs, ou nos dons, si nos abandons entiers font de nous des volontaires d’amours, gardons-nous, oh! protègeons-nous de leurs arnaques mensongères sous la prétendue fidèle bonne humeur de sa galaxienne protection sauvage.

Au près marinent dans les aubes floues des petits voiliers. À travers les brumes dégelées, l’aurore laisse le ciel dévoiler ses gloires verdelettes éclatées par tout un printemps de soleil. Sur nos âmes délurées, délibérémeant délivrées de la nuit glaciale grâce à la baisse de l’orbite planétaire dans l’univers! Et la mer ici, nous écoute là-bas rompant avec tout ce qui reste de notre vieux passé. Vous êtes mon appui en cette nourriture végétale, Bien-Vivant-en-Amour, sain manger autremeant que ces cadavres de la mort… Et chut… le rivage ouvre ses grands bancs de sable, en accueillant sans relâche dans ses bras les flots fatigués venus affaler sur son divan beige granuleux le flot de leur course sous la voûte qui berce ses vagues pour faire la causette un p’tit brin” sous un espace immense.
Des routes de jets, étoilées parmi les anges vaporeux font signe d’étal de la marée saline qui converge aux cieux sa ronde et inapparente courbure. Sous le signal du phare, guettés, nous regardons les varechs qui dansent avec les remous. Ils déferlent avec les vagues inlassables et continues qui gîtent un peu dans leurs tumultes et tanguent dans leurs roulis; au bord peuvent se moudre ses flancs de galets ennoblis jusqu’à des falaises de granite ou de marbre lazuli.
Regarde les promontoires escarpés des nichées savantes qui se peuplent d’oisillons criards, fils d’ingénieux volatiles marins, et alléchés par leur économique salut de menus fretins, ils s’offrent l’écologique abondance océane et festoient sans plus de bombance que l’instinct de l’écoute, au lieu de désespérer dans la famine des doutes.
Qui, par ton abondance, peut ignorer la providence de l’amour? Pourquoi n’en ferions-nous donc pas humblemeant autant? Où nos tumultes humains font pâle copie souvent en beauté, l’étroitesse arrêtée sur l’aile, les vélocités éoliennes scrutées entre deux eaux alors qu’en piaillant et en criant ils gardent toujours bien l’espoir de manger et l’amour de s’aimer vivants. Ils se laissent gaver des fruits dont la mer regorge et comme le ciel de ses étoiles étincelantes, sa nappe se fait un jardin de pure nature et d’espace.
Elle tente de montrer toute la splendeur du soleil en se faisant des millions de miroirs pour lui. Toute la beauté qui se lève pour toi un jour puis ne se couche plus, et qui une fois conquise brille à jamais! Regardez les minuscules lampes de chevet qui éclatent dans une symphonie de couleurs et qui se couchent pour un séjour de rêves en secouant les étoiles de leurs draps, dépôts de la rosée du ciel sur leur grand édredon noir! Ce sont les phytoplanctons.
N’est-ce pas la mer qui recueille tantôt les larmes, tantôt les peines? Au bout des caniveaux noirs, des rivières et des mares, et dans l’espoir de les avoir consolées, apaisées, la mer berce et réconforte. Dans le jour éclatant de blancheur et de joie de son astre serein et spirituel elle nous redonne sa bonté et sa souplesse. L’Amour s’est vêtu des étoiles et a étendu son sourire sur la voie lactée. À nous de le bien dynamiser en notre intérieur avec assez de place pour soulever des vapeurs ou des rayons de nous qui s’éprennent vers un azur de compréhension et d’amour sans souci aucun.
L’humble amour vrai est le seul qui soit authentique et aussi inapparent. Comme les bras de la mer divine de la miséricorde qui s’ouvrent pour montrer toute la place infinie qu’il y a sur son coeur qui en a vu d’autres, n’affichons pas le désarroi devant ou pour les âmes en peine. Il faut plutôt les sortir de là. Et les flots marins lavent toutes ces choses dans leur grand oubli absolu. Si vous cherchez à être pardonné(e)s, alors à votre tour pour ce que vous auriez fait ou pas pu faire, vous le serez si et seulemeant si vous tournez la page pour ne plus la recommencer. Si seulemeant la leçon est apprise et bien sue.  À ce momeant, tournez-vous vers du nouveau. C’est le choix de l’eau vive qui lave et qui abreuve. Elle rend tout neuf et frais.

À propos de chablav

Blogueur, cuisinier végan, chan⊥eur musicien, au⊥eur écrivain poè⊥e, paleFrenier, po⊥eur, graphis⊥e, pein⊥re, menuisier, cimean⊥ier, maraîcher, légumologue, Fon⊥is⊥e, ou végé. La vie quoi.
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